Journée un peu sombre à Montréal. Y a rien à dire quand les nuages plombent au-dessus de la ville. Y a des veilles souriantes qui se transforment en lendemains qui pleuvent. On se demande parfois si la vie n’est pas une symphonie écrite par Beethoven. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais il me semble entendre le tonnerre gronder et le vent souffler au loin. On a tous une symphonie numéro 3 dans le bide qui cherche à remonter jusqu’aux étoiles. Le deuxième mouvement surtout. Je crois qu’il n’y a rien de plus dramatique qui n’a jamais été écrit. Quoi que la symphonie # 8 de Schubert n’est pas mal non plus. Avouons-le mes enfants. Mais j’ai une toute petite préférence pour la 3 de Beethov à cause qu’elle fut écrite pour Bonaparte à l’origine. De fait, elle s’intitulait Symphonie Bonaparte, jusqu’à ce que ce dernier se décide de sa faire Empereur. Du coup, Beethov, et on ne sait pas trop pourquoi, il n’a pas aimé et il a renié sa dédicace et a ré-intitulé la chose sous le nom un peu maladroit de «Symphonie Héroïque». Mais on aurait retrouvé des manuscrits de 1827, soit quelque jours avant sa mort, où le pauvre artiste se contredisait encore et revenait à l’hommage rendu au Grand Homme.
Faut pas s’en faire et ça ne change rien aux choses. Napoléon restera toujours un méchant pour les cons qui ne lisent qu’une version de l’histoire. Ça n’empêchera jamais cependant les nuages de recouvrir le ciel de Montréal, comme on dit. Et les bretelles de tomber, est les petites culottes de s’abandonner. Mais ça, c’est une autre histoire.
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