Humour noir à profusion, mise en scène teintée d’une théâtralité à la limite de l’exagération, scénario puisant ses inspirations dans les sombres profondeurs de l’âme humaine, Kurosawa signe avec Yojimbo une oeuvre intemporelle qui jamais ne prendra une ride.
Le cinéma est un art majeur au même titre que le théâtre. Bien que ce dernier existe depuis la nuit des temps, (depuis la Grèce antique je crois... mais je peux me tromper... pas envie de faire des recherches ce soir...le théâtre n’est pas mon domaine) depuis la nuit des temps disais-je, le cinéma n’en a pas moins accouché de nombreux génies qui peuvent se comparer sans pudeur aucune aux plus grands auteurs de théâtre ancien et moderne. Filmer des gens qui bougent et qui parlent est la portée de tous. Mais faire ça : http://www.youtube.com/watch?v=hG-bIljVFLw c’est une autre histoire. Observez le traitement de la lumière lors des plans «extérieurs», cette maîtrise exceptionnelle du noir et du blanc, regardez ce plan magnifique à la 46e seconde de ce clip, lorsque le personnage quitte la maison et se met à courir... la caméra est presque au niveau du sol tandis que le haut et le bas de l’écran sont baignés dans l’obscurité. Seul le centre de l’image est éclairé à l’endroit précis où le personnage se déplace. C’est tellement beau! Quand le personnage disparaît de l’écran, un autre fait son entrée en ouvrant une porte, créant du même coup une deuxième source de lumière sur laquelle il va mettre les pieds pour défier Sanjuro (le samuraï). Mais ce dernier, sans aucune hésitation, s’y lance comme un papillon de nuit attiré par la source de cette lumière tout en éliminant l’obstacle humain au passage.
Et puis pour vous amuser tout en vous instruisant, voici deux autres clips piqués sur YouTube et qui montrent les comparaisons entre Yojimbo et Pour une poignée de dollars. Allez-y, c’est gratos.
http://www.youtube.com/watch?v=-sYfIqouMAE&playnext=1&list=PL5C8B059A7E79912B
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