jeudi 31 décembre 2009

Des choses.

Une douzaine de types sont entrés dans la succursale. Cagoules et larges capuchons masquaient leurs visages. Ils se sont rués sur la rangée de vodka et ont littéralement vidé les tablettes. Ils sont ressortis en bousculant tout le monde. Le tout n'a pas duré plus de 30 secondes. Les clients présents étaient paniqués. Les employés? Pas vraiment. À peine la variation d'une routine maintenant bien établie.

***

Un client. Il avait une gueule de celui qui vient de se relever d'une longue et très pénible convalescence après une terrible bagarre. L'œil droit exorbitée, mort. La mâchoire visiblement retapée avec ce qui en restait de potable. Et puis un sourire pas naturelle à cause des séquelles. Terrifiant. J'ai pensé au personnage de Gwynplaine dans L'Homme qui Rit. http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Homme_qui_rit

***

Beaucoup de clients, âgés pour la plupart, qui me souhaitaient de la santé pour 2010. Comme pour conjurer l'inéluctable.

***

Dégusté un Château Margaux 2003 avant hier. Sublime. Et puis une vendage tardive Torontes d'Argentine de la maison Etchart avec un foie gras de canard de St-Damien. Et puis un excellent Languedoc dont j'ai oublié le nom. Et puis aussi un Pomerol à se rouler par terre. 2003 aussi. Et puis aussi d'autres bouteilles dont je n'ai que de vagues souvenirs. Ah oui, et puis aussi un Riesling australien pour les huîtres. Et puis un autre blanc aussi quelque part dans tout ça. L'estomac humain quand même, quelle belle machine. J'ai rien dégoupillé. Il faut dire qu'on ne dégoupille jamais quand c'est du bon vin.
Le lendemain, un client. Il tenait une bouteille dans chaque main. Un Miglianico et un Donini format un litre.
- Lequel est le meilleur?
- Heu...

Aucun commentaire: