C'est aujourd'hui la journée la plus folle de l'année au boulot. On s'en doute. On aura tout les cas-de-dernière-minute imaginable et à partir des cinq dernières heures de la journée, pour sûr, les lignes d'attente seront ininterrompues.
Ça sera la Bérézina.
Russie 1812, la Grande Armée est à son point critique de la retraite. Entourée par trois forces russes et talonnée par les Cosaques, tout va se jouer au passage de la Bérézina. Par une manœuvre de diversion géniale, Napoléon parvient à déjouer l'ennemi et fait construire deux ponts sur la rivière et se crée ainsi un point de passage ultime. Ça passe ou ça casse. Le temps est compté. Le premier pont servira à faire passer l'artillerie et la cavalerie. Le second, les soldats et les civils. La traversée va durer deux jours mais pour une raison qui échappe aux historiens, les civils ne profiteront pas du calme relatif de la nuit pour traverser, préférant bivouaquer sur la rive ciblée par les Russes. (Il faut dire que ces pauvres gens sont affamés, exténués et crèvent chaque jour par centaine depuis le début de cette longue marche) Au matin du deuxième jour, c'est l'attaque et la panique qu'on imagine. Tout le monde se précipitera sur les ponts mais il sera trop tard. La cohue et la furie de la bataille provoqueront l'un des chapitres les plus sombres de l'épopée napoléonienne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Bérézina
Ça sera la Bérézina.
Russie 1812, la Grande Armée est à son point critique de la retraite. Entourée par trois forces russes et talonnée par les Cosaques, tout va se jouer au passage de la Bérézina. Par une manœuvre de diversion géniale, Napoléon parvient à déjouer l'ennemi et fait construire deux ponts sur la rivière et se crée ainsi un point de passage ultime. Ça passe ou ça casse. Le temps est compté. Le premier pont servira à faire passer l'artillerie et la cavalerie. Le second, les soldats et les civils. La traversée va durer deux jours mais pour une raison qui échappe aux historiens, les civils ne profiteront pas du calme relatif de la nuit pour traverser, préférant bivouaquer sur la rive ciblée par les Russes. (Il faut dire que ces pauvres gens sont affamés, exténués et crèvent chaque jour par centaine depuis le début de cette longue marche) Au matin du deuxième jour, c'est l'attaque et la panique qu'on imagine. Tout le monde se précipitera sur les ponts mais il sera trop tard. La cohue et la furie de la bataille provoqueront l'un des chapitres les plus sombres de l'épopée napoléonienne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Bérézina
Le jour du 24 décembre au boulot, c'est à ça que ça me fait penser. En voyant toute cette foule paniquée débarquer à la dernière minute, je revois la même panique dans les yeux des clients que ceux que je me suis imaginé en lisant ces chapitres de l'histoire de la Campagne de Russie.
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C'est sans doute mon dernier message avant Noël. Il y en aura peut-être quelques autres d'ici le jour de l'An mais si jamais je n'ai pas le temps, je tiens à vous souhaiter mes meilleurs vœux pour l'année qui vient.
2010. C'est quand même pas rien quand on y pense. Qu'il semble loin le fameux bogue de l'an 2000 qui aura fait tant paniquer les imbéciles tout en injectant des millions de dollars dans l'industrie de la peur. Qu'il est loin le World Trade Center et ses cendres qui ont provoquées tant de morts et qui continuent pourtant encore à faire mourir tant d'innocents.
Que nous réservent les dix prochaines années?
Parions que Ben Laden ne sera jamais capturé et que Bush ne sera jamais jugé par la Cour Pénale Internationale.
Mon ami Barack? Il fera ce qu'il peut, c'est à dire pas grand chose. La corde qu'on lui laisse n'est pas longue. Mais ce sera tout de même mieux que ce que son prédécesseur aura fait. Personne ne pourra être pire que Bush et je suis bien heureux que ce nom ne sévira plus désormais que dans les livres d'histoire.
Israël-Palestine? Encore beaucoup de larmes et de sang, hélas.
L'Afrique? Je ne sais pas... quelque chose me dit qu'une association du type Euro pourrait faire bouger certaines choses.
La Chine? C'est la grande usine de la planète. Il faudra composer avec.
Mais le gros défi, on s'en doute, sera les changements climatiques. Peut-être n'est-ce pas une si mauvaise chose dans le fond car face à une menace réelle de disparition de l'espèce, peut-être que la grande famille humaine pourra trouver le moyen de mettre de côté ses haines et travailler ensemble, main dans ma la main, pour trouver une solution commune.
La Grande Fraternité rêvée par tant de philosophes et de poètes depuis la nuit des temps, serait-ce dans le malheur global qu'elle pourra voir le jour?
Méditons là-dessus mes frères et sœurs. Enfin, vous méditez là-dessus parce que moi je n'ai plus le temps. Je dois aller travailler. Sans parler que j'ai une soudaine et terrible envie de chier, résultat de mon café instant imbuvable.
Joyeux Noël.
1 commentaire:
Joyeux Noël, Mon ami. Merci, pour tes écrits. Et bonne année 2010!
Mouloudji
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