samedi 28 février 2009

J'ai pété la poignée de ma voiture.

J'ai pété la poignée de ma voiture ce soir à cause de la putain de glace. Il me reste juste un petit bout de rien du tout avec lequel je peux ouvrir la portière. L'exercice est difficile. Je dois le faire que d'un seul doigt, n'ayant pas assez de place pour en glisser deux. Avec des gants, c'est pas évident. Je vais sans doute devoir passer chez le concessionnaire. Ou alors attendre que ça se répare tout seul, comme j'ai l'habitude de le faire avec les petits problèmes de ma voiture.
Ma chaufferette par exemple, c'est exactement ce que j'ai fait quand elle a cessé de chauffer. C'est à dire rien. Après un an à geler, elle s'est remise à fonctionner toute seule. Ma Tercel toute pourrie, elle est dotée d'un système hyper perfectionné d'auto-régénérescence. Les morceaux qui cassent repoussent d'eux-même.

Quand je suis arrivé au Mousse-Café, il pleuvait et j'ai croisé Faitmoipaschiétta (la serveuse qui ne se fait pas chier quand un client la fait chier) qui fumait sa clope dehors. À l'intérieur, il y avait Rigoletta (la serveuse qui rigole tout le temps de mes blagues poches) qui m'a accueillit comme d'habitude avec un gros sourire tout chaud. C'est chouette des serveuses qui sourient quand elles te voient arriver. T'as l'impression de compter au moins un peu pour quelqu'un en ce bas monde. On a parlé un peu tandis que Faitmoipaschiétta est arrivée en nous disant qu'elle préfèrerait rester dehors toute la soirée tellement ça sentait le printemps.
- Il va neiger ce soir, que je lui dit juste comme ça, pour lui casser son plaisir.
Elles ne me croyaient pas. Il faut dire qu'elle sont jeunes et qu'elles n'ont pas vu autant de neige tomber que moi qui compte plus d'hivers que toutes les deux réunies. C'est pas de ma faute, c'est juste que je commence à être vieux.
Plus tard, en deuxième période et alors que le CH menait 3 à 2 et que j'étais drôlement concentré sur le match avec mon pote M.... j'entends mon nom gueulé par Faitmoipaschiétta qui bouffait au comptoir.
- Rigoletta te parle, qu'elle me dit en gueulant par-dessus les têtes des clients.
- T'avais raison, il neige me cria Rigoletta en me montrant les grandes vitrines qui donnent sur l'extérieur.
Putain de merde, j'avais raison. Il neigeait. Pas beaucoup mais juste assez pour que ça fasse chier. Mais le match était bon et le petit vin blanc cheapo descendait bien à mesure que Kovalev imposait son rythme. Je n'avais pas vraiment le temps de m'occuper de ces questions purement météorologiques.

La petite communauté du Mousse-Café était presque toute là. Il y avait moi, bien sûr, de même que C... qui ressemble à Pierre Falardeau mais en moins chiant. Un type sympa qui vient regarder ses parties de hockey avec ses revues de philosophie qu'il feuillette entre les périodes. Il y avait aussi N..., une sympathique fille qui se passionne autant pour les films de répertoires que pour le hockey. Et puis ce couple un peu âgé qui ne rate jamais une partie et qui s'installe toujours à la même table depuis au moins deux ans. Rigoletta et Faitmoipaschiétta allaient et venaient de table en table en laissant tomber pleins de sourires partout et c'était vraiment cool. On avait l'impression d'être à la maison avec des amis. Et en plus, Faitmoipaschiétta avait un chouette décolleté où il faisait bon se réchauffer les yeux entre deux services. Mais bon, c'est juste que j'ai pété ma putain de poignée de portière de voiture et que c'est un peu chiant.

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