vendredi 12 décembre 2008

Historique d'une photo.

J'aime bien cette photo. Elle fut prise hier en fin de journée alors que je roulais dans la ville sans trop savoir où aller. Il y a des jours comme ça.
J'avais dans ma poche intérieure de blouson une lettre en provenance de Toulouse que je me refusais d'ouvrir avant d'être assis dans un café, bien au chaud, pour en profiter au maximum. Une grosse lettre bien épaisse et bien lourde qui me protégeait du froid. Forcément, une lettre de Toulouse, c'est la chaleur assurée.
J'avais travaillé toute la journée sur mes projets et je voulais profiter des quelques rayons de soleil avant qu'il ne se couche à l'horizon, juste à côté de Laval. Mais comme c'est l'hiver à Montréal, je n'avais aucune idée où aller ni quoi faire pour jouir de ce petit morceau de journée qui s'épuisait doucement.
Alors je roulais derrière le soleil comme le type qui court après l'autobus et j'espérais trouver une inspiration à mesure que je m'enfonçais dans les rues mal dégagées.
Tout au bout de la rue Papineau et juste avant le pont qui mène à Laval, il y a un espace vert: L'île-des-Moulins le nom. ( http://www.ile-des-moulins.qc.ca/fr/historique.php ) C'est un endroit magnifique, été comme hiver et l'on a peine à croire quand l'on voit cette verdure et ces vieilles maisons que l'on se trouve encore en plein coeur de Montréal. Je crois sincèrement que le maire Jean Drapeau ignorait cette partie de sa ville sinon il n'aurait pas hésiter à raser tout ça pour y construire des HLM ou des tours à bureaux. J'y vais régulièrement et c'est là finalement que j'ai pris cette photo hier. Celle-là et quelques autres.

Je ne suis pas religieux. Loin de là. J'ai de la difficulté à concevoir que des gens intelligents et raisonnés puissent comme ça, sans douter et sans rien remettre en question, adhérer aveuglément à des propositions théoriques établie comme vérité indiscutable. J'ai du mal avec l'idée qu'une poignée de potentats aux croyances diverses puissent avoir une telle emprise sur des milliards d'individus. Cela me fait peur et cela me consterne. Surtout quand dans l'histoire, la santé de cette foi se compte par les milliers (Que dis-je! Les millions!!!) de cadavres jonchant l'accotement de la route empruntée par la grande marche de l'humanité. J'aime pas ça. J'aime pas les Monseigneurs Turcotte de ce monde qui viennent nous faire la morale sur les choses de la vie alors que ces cinglés justement, n'ont pas de vie. Mais par dessus tout, je n'aime pas voir les médias les vouvoyer avec condescendance. Rabbins, Curés, Imams et tous les autres, nous devrions toujours les tutoyer sans vergogne. Sans agressivité, mais sans plus de respect que celui que nous devons à nos contemporains ordinaires. J'aime pas ceux qui se croient au-dessus de moi sous prétexte que leur cerveau est trop faible pour y insérer le doute. J'aime pas ces gens pace que je sais que dès qu'ils en auraient l'occasion, ils en profiteraient pour remettre les fers aux femmes et ostraciser les gais. S'ils ne le font plus, c'est simplement parce qu'ils n'ont plus le pouvoir qu'ils avaient. Lisez les bulles du pape et vous comprendrez que l'idée est toujours là. La femme n'a catholiquement toujours aucun droit sur son corps. L'avortement est un crime. Amen et nos médias vouvoient toujours avec la même condescendance du siècle dernier ces dangereux débiles .
Croire en dieu est une chose. Mais imposer sa propre idée de dieu aux autres en est une autre.
Anyway, ce que je voulais dire c'est que je ne suis pas religieux. Mais je dois admettre que la religion ne fait pas les choses à moitié. À commencer par son architecture.
Ces deux clochers pointés au ciel par exemple. J'aime. J'aime cette taule et ces briques plantées dans cette voûte pastel. J'aime le contenant, mais j'exècre le contenu.

Je me suis rendu ensuite au Mousse-Café. Il y avait la proprio et la serveuse qui se tape un anneau dans le nez et qui oublie une fois sur deux ma commande. Quand mon expresso est arrivé sur ma table, j'ai ouvert ma lettre de Toulouse. Et j'ai lu. Et j'étais heureux.

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