jeudi 6 novembre 2008

A touch of Marlène et d'élections québécoises

Je viens de revoir Touch of Evil de Orson Welles en mangeant un excellent ragoût de boeuf. Je crois qu'il n'y a pas de meilleurs manières de regarder ce film. Welles en effet, accompagne parfaitement les viandes mijotées dans un bouillon. Avec un petit rouge de derrière les fagots, l'accord est parfait.
1958, de facture très moderne, ce film influencera considérablement la Nouvelle Vague en France.
Le long plan séquence du début est d'anthologie et l'on comprend mal pourquoi les producteurs de l'époque l'ont charcuté de sa trame sonore originale. Ça d'ailleurs été souvent le problème avec Welles. Génie incompris de son époque, il a passé toute sa vie à se battre contre des bailleurs de fonds médiocres qui ne comprenaient pas sa vision avant-gardiste du cinéma.

Du même coup, et malheureusement, cela donna la naissance à une certaine forme de critique cinématographique intello telle que celle que je viens de piocher sans vergogne sur un site de cinéma snobino et qui traite de son monumental Othello. Attention, c'est parti! : L'œuvre naît ici de la dissonance, de l'opposition entre la forme pure - des images, comme contrastes de lumière et d'ombre, comme organisation géométrique en rapport aux coordonnées du cadre et à la surface de l'écran, et comme rythme de leur modulation et métamorphose - et la confusion désordonnée et informe de la vie empirique.
Si quelqu'un parmi vous a pigé quelque chose, prière de me le résumer en termes compréhensibles.
Le fait est que dans son documentaire Filming Othello de 1978, Welles explique que ses trouvailles visuelles résultaient davantage de raisons budgétaires (il était littéralement fauché et ses producteurs voulaient le lyncher) que d'inspirations pures. Par exemple, c'est parce qu'il n'avait plus un rond et qu'il ne pouvait pas se payer les décors qu'il voulait qu'il filma toute sa dernière séquence en un simple gros plan qui va et vient entre le faisceau de lumière et l'obscurité ambiante. La vérité, c'est que pour filmer cette séquence considérée comme un chef d'oeuvre cinématographique, il n'y avait plus que deux personnes sur le lieux de tournage. Lui et son caméraman. La lumière ne provient que d'une simple lampe de poche qu'ils avaient fixée après un escabeau.
Dit comme ça, ça tue peut-être la magie mais c'est pourtant la réalité. Et pour moi, c'est justement ce qui me fait capoter sur Welles. Une lumière, une caméra et puis bang! L'idée géniale qui surgit de la simplicité absolue. Pas besoin de se prendre la tête à décomposer le film en parlant de "l'organisation géométrique en rapport aux coordonnées du cadre et à la surface de l'écran comme rythme de leur modulation et métamorphose..." Putain fait chier merde! Ta gueule et regarde le film!

Marlène Dietrich tient un petit rôle secondaire dans le film. Née en 1901, c'est donc dire qu'elle se tape un fabuleux 57 ans sur cette bobine et franchement les amis, je crois sincèrement que j'aurais craqué pour une femme comme elle. À noter que c'était bien avant le botox et les chirurgies esthétiques. La Marlène que l'on voit dans ce film est la même qui allait faire son épicerie quand elle ne tournait pas un film.
Pour revenir à Touch Of Evil, j'ai trouvé cette copie à la Boîte Noire qui est maintenant située sur Mont-Royal au coin de Saint-Denis. Je l'ai payé 14$ mais ce n'était pas mon premier choix. En fait, je voulais mettre la main sur Le Voleur de Bicyclette de Vittorio de Sica. Mais la copie se vendait à 38$ et je me suis dit que c'était vraiment con, que vendre des films aussi chers sous prétexte que ce sont des chefs-d'œuvres revenait à encourager le piratage. Même chose pour le cinéma québécois. J'attends depuis des siècles de me payer C.R.A.Z.Y., le merveilleux film de Jean-Marc Vallée mais je ne le vois jamais en bas de 25 ou 30$ C'est quoi l'idée? Vous voulez vraiment que je vous crosse en piratant ce film sur internet? Pourquoi je cracherais 30$ pour ce film alors que je peux me payer tous les Sergio Leone à 7$? C'est certain que dès que j'ai l'occasion, je me le pirate vite fait bien fait et puis merde à leur campagne de sensibilisation à la con.

Bon, je crois que je vais arrêter ça ici.

Ah oui, au fait, semblerait-il que le Québec est présentement en campagne électorale. Jean Charest, Mario Dumont, Pauline Marois, ouuuuh la! la! après Barack Obama, ça risque de faire mal aux oreilles. Tiens, et juste pour vous faire plaisir, je vous présente Simon-Pierre Diamond, dit le cochonnet de Boucherville. Né en 1985, ça veut dire qu'il a 23 ans et déjà cette cravate et tout ce surplus de gras. Pas besoin d'être devin pour savoir que ce mec là n'a jamais mis les pieds dans un bar. Sincèrement, vous trouvez ça normal vous d'avoir 23 ans et de se payer une tronche comme celle-là? Vous ne pensez pas que ça cache quelque chose? Et puis gros comme ça à 23 ans... si c'est pas pathétique. C'est évident que ce mec là a un bide et se paie une paire de seins qu'il camoufle sous un t-shirt l'été, quand il va à la plage (quand son emploi du temps le lui permet) Voteriez-vous pour un gras de 23 ans vous? Pas moi. Ça cache inévitablement quelque chose de louche.

1 commentaire:

Marina Kowalsky a dit…

Marlene.....
Savais-tu qu'elle s'envoyait dans le gorgotton une bouteille d'huile de ricin par jour pour garder sa taille de guèpe.
Faute de bottox, elle utilisait l'huile sur son visage avant de se péter la gueule avec une bouteille de vodka pour le petit déj....Disons que ça garde la forme....
T'aimerais lire sa bio...