Un lecteur qui s'est reconnu sur mon petit texte concernant les gardiens de but du siècle dernier m'a fait parvenir cette photo de lui datant d'il y a 300 ans. Comme moi, il était un fan fini de Ken Dryden. Mais plus que moi, son délire atteignait de sommets encore plus vertigineux que les miens (quoi que... je n'ai pas tout raconté). Il croyait que ses performances étaient directement influencées par les parties que Dryden avaient jouées les jours précédents. Ainsi, quand Dryden avait joué un match faible (ce qui arrivait très rarement) il savait qu'il allait connaître un rendement faible. De même qu'il savait qu'il allait être un mur quand Dryden avait été imprenable.
Juste à voir cette photo, je savais que son équipement ne lui appartenait pas et qu'il l'empruntait à l'aréna, comme moi. Je l'ai deviné à sa mitaine qui ressemble à une crêpe bretonne. J'avais le même problème. Venant d'une famille de classe moyenne, j'ai longtemps été obligé d'emprunter l'équipement directement de l'aréna et je me souviens que dans le lot de merde qui nous était généreusement offert, il n'y avait qu'une seule mitaine qui était formée adéquatement et dont le cuir assouplie permettait une manipulation parfaite. C'était une Cooper identique à celle qu'utilisait Tony Esposito. Chaque fois que je mettais la main dessus, je me sentais obligé de jouer avec le style papillon qui n'était guère pratiqué à l'époque que par lui.
Il arrivait souvent que cette putain de mitaine n'était pas disponible lorsque j'arrivais au vestiaire de location d'équipements parce que justement, elle était déjà utilisée par l'un des gardiens qui jouaient juste avant moi. Je devais alors attendre à la dernière minute dans la chambre des joueurs et me précipiter quand la partie qui nous précédait terminait, courir dans les corridors de l'aréna et intercepter le gardiens sortant pour lui soutirer la mitaine toute mouillée de sueur. Quand nous étions deux gardiens de fils de pauvres qui se confrontaient, c'était alors l'enfer parce que nous devions donc nous battre entre nous pour récupérer la seule mitaine de qualité disponible. Les gens normaux ne peuvent pas comprendre l'angoisse éprouvée.
Le truc c'était de passer à l'aréna la veille du match et de cacher la mitaine dans un recoin oublié du vestiaire. Mais comme tout le monde faisait ça, il arrivait des moments où personne ne découvrait la cachette du dernier visiteur et tous les gardiens de but de fils de pauvre de la ville devaient jouer avec des crêpes aussi rigides que des plaques de taule. L'enfer.
Par contre, je constate que le biscuit de mon correspondant et frère de sang gardien de but devant l'Éternel est scientifiquement recourbé juste comme il faut et je soupçonne que, comme moi, il travaillait à le plier méticuleusement avant les parties. (Est-ce que je me trompe M...?)
Autre observation, et comme moi jusqu'à 13 ans, ce frère de sang ne chaussait pas des patins conçus pour les gardiens de but, signe que c'était un véritable fils de pauvre ou de classe moyenne. Comme moi, il a donc reçu des shots sur le côté intérieur du pied qui lui ont fait mal à en pleurer. Et comme les lames Tuk n'étaient pas encore inventées, comme moi, il s'est aussi prit quelques fois les pointes arrières de ces lames dans l'anus lors de certains mouvements précipités. Putain, y a que les gardiens de buts de fils de pauvres des années '70 qui peuvent témoigner devant le Conseil Général de l'Onu de s'être fait enculer sauvagement par des lames de patin dans leur vie. Je me souviens d'une fois entre autre où j'étais littéralement tombé assis et de tous mon poids sur l'une de ces pointes. J'avais hurlé pendant l'action mais je devais en même temps surveiller le jeu et me remettre en position de défense. Je me souviens que j'avais poursuivi le jeu avec les yeux pleins d'eau tellement mon anus pétrifié me faisait mal.
Et puisque j'en suis au volet bite-poil-cul, je me souviens d'une pratique lorsque j'étais Bantam (14 et 15 ans) où j'avais reçu une garnotte d'Alain Lavigne (repêché trois ans plus tard par les Flyers de Philadelphie) sur une couille. Mon protecteur de couilles s'était déplacé pendant le mouvement. Vous savez ce que ça fait? Ça ne fait même pas mal. Tu fais juste tomber dans les pommes automatiquement. La seconde d'avant, tu attends le tir et la seconde d'après, tu vois les projecteurs du plafond parce que tu te retrouves allongé sur le dos. D'ailleurs, ce fut la premièr et seule fois de ma vie qu'un mec me massa les testicules. Ce fut mon coach de l'époque qui s'était précipité sur moi et m'avait retiré le masque, les gants et tout le barda pour que je respire comme il faut. Il était vert de trouille parce que je ne respirais pas et que je gardais sur le visage une sorte de mimique affolante. Devant touts le joueurs et devant tous les parents qui assistaient à la pratique, il n'avait pas hésité une seconde et eut la présence d'esprit de se fourrer la main sous mon jack strap pour me masser les couilles. J'ai repris aussitôt conscience. Quand je suis revenu à moi, il pleurait. Il avait vraiment eu peur. Il parait que je suis resté quelque chose comme 15 minutes dans le brouillard mais pour moi, ça n'avait duré que quelques secondes. Les couilles, c'est vraiment quelque chose de fragile il faudrait bien qu'un jour ou l'autre, le gouvernement légifère pour les protéger.
Bon, là c'est vrai.... je vais me coucher.
Juste à voir cette photo, je savais que son équipement ne lui appartenait pas et qu'il l'empruntait à l'aréna, comme moi. Je l'ai deviné à sa mitaine qui ressemble à une crêpe bretonne. J'avais le même problème. Venant d'une famille de classe moyenne, j'ai longtemps été obligé d'emprunter l'équipement directement de l'aréna et je me souviens que dans le lot de merde qui nous était généreusement offert, il n'y avait qu'une seule mitaine qui était formée adéquatement et dont le cuir assouplie permettait une manipulation parfaite. C'était une Cooper identique à celle qu'utilisait Tony Esposito. Chaque fois que je mettais la main dessus, je me sentais obligé de jouer avec le style papillon qui n'était guère pratiqué à l'époque que par lui.
Il arrivait souvent que cette putain de mitaine n'était pas disponible lorsque j'arrivais au vestiaire de location d'équipements parce que justement, elle était déjà utilisée par l'un des gardiens qui jouaient juste avant moi. Je devais alors attendre à la dernière minute dans la chambre des joueurs et me précipiter quand la partie qui nous précédait terminait, courir dans les corridors de l'aréna et intercepter le gardiens sortant pour lui soutirer la mitaine toute mouillée de sueur. Quand nous étions deux gardiens de fils de pauvres qui se confrontaient, c'était alors l'enfer parce que nous devions donc nous battre entre nous pour récupérer la seule mitaine de qualité disponible. Les gens normaux ne peuvent pas comprendre l'angoisse éprouvée.
Le truc c'était de passer à l'aréna la veille du match et de cacher la mitaine dans un recoin oublié du vestiaire. Mais comme tout le monde faisait ça, il arrivait des moments où personne ne découvrait la cachette du dernier visiteur et tous les gardiens de but de fils de pauvre de la ville devaient jouer avec des crêpes aussi rigides que des plaques de taule. L'enfer.
Par contre, je constate que le biscuit de mon correspondant et frère de sang gardien de but devant l'Éternel est scientifiquement recourbé juste comme il faut et je soupçonne que, comme moi, il travaillait à le plier méticuleusement avant les parties. (Est-ce que je me trompe M...?)
Autre observation, et comme moi jusqu'à 13 ans, ce frère de sang ne chaussait pas des patins conçus pour les gardiens de but, signe que c'était un véritable fils de pauvre ou de classe moyenne. Comme moi, il a donc reçu des shots sur le côté intérieur du pied qui lui ont fait mal à en pleurer. Et comme les lames Tuk n'étaient pas encore inventées, comme moi, il s'est aussi prit quelques fois les pointes arrières de ces lames dans l'anus lors de certains mouvements précipités. Putain, y a que les gardiens de buts de fils de pauvres des années '70 qui peuvent témoigner devant le Conseil Général de l'Onu de s'être fait enculer sauvagement par des lames de patin dans leur vie. Je me souviens d'une fois entre autre où j'étais littéralement tombé assis et de tous mon poids sur l'une de ces pointes. J'avais hurlé pendant l'action mais je devais en même temps surveiller le jeu et me remettre en position de défense. Je me souviens que j'avais poursuivi le jeu avec les yeux pleins d'eau tellement mon anus pétrifié me faisait mal.
Et puisque j'en suis au volet bite-poil-cul, je me souviens d'une pratique lorsque j'étais Bantam (14 et 15 ans) où j'avais reçu une garnotte d'Alain Lavigne (repêché trois ans plus tard par les Flyers de Philadelphie) sur une couille. Mon protecteur de couilles s'était déplacé pendant le mouvement. Vous savez ce que ça fait? Ça ne fait même pas mal. Tu fais juste tomber dans les pommes automatiquement. La seconde d'avant, tu attends le tir et la seconde d'après, tu vois les projecteurs du plafond parce que tu te retrouves allongé sur le dos. D'ailleurs, ce fut la premièr et seule fois de ma vie qu'un mec me massa les testicules. Ce fut mon coach de l'époque qui s'était précipité sur moi et m'avait retiré le masque, les gants et tout le barda pour que je respire comme il faut. Il était vert de trouille parce que je ne respirais pas et que je gardais sur le visage une sorte de mimique affolante. Devant touts le joueurs et devant tous les parents qui assistaient à la pratique, il n'avait pas hésité une seconde et eut la présence d'esprit de se fourrer la main sous mon jack strap pour me masser les couilles. J'ai repris aussitôt conscience. Quand je suis revenu à moi, il pleurait. Il avait vraiment eu peur. Il parait que je suis resté quelque chose comme 15 minutes dans le brouillard mais pour moi, ça n'avait duré que quelques secondes. Les couilles, c'est vraiment quelque chose de fragile il faudrait bien qu'un jour ou l'autre, le gouvernement légifère pour les protéger.
Bon, là c'est vrai.... je vais me coucher.
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