jeudi 8 mai 2008

J'étais au chalet ces derniers jours.

Passé quelques les derniers jours au chalet. J'ai essayé autant comme autant de me prendre une truite brune dans la rivière mais j'ai même pas eu une seule petite touche. L'eau était trop froide, ou trop mouillée. Ce genre de truc qui n'arrive que très tôt au printemps. L'eau trop mouillée, il n'y a rien de pire pour la pêche. Je me suis fait quand même de belles balades en longeant la rivière. Ces photos en donnent une petite idée.

Je ne me suis pas fait chier, vraiment! Et je suis venu à deux doigts ce matin de téléphoner à mon employeur pour lui dire que j'étais terriblement malade et que je ne pouvais pas entrer. Une petite pluie est tombée toute la nuit et quoi que le temps était encore un peu frais, mon instinct me disait que la remontée des truites dans la rivière était pour très bientôt. Ça va sans doute commencer ce week-end. Mais juste au cas où, je me suis fait quelques lancers ce matin avant de revenir à Montréal.

Quand je suis arrivé lundi en fin d'après midi, il y a C... mon voisin qui m'a littéralement sauté dessus. Pas de voiture, pas de boulot, il vit à l'année là-bas, seul dans ce petit chalet qu'il paie à loyer et chaque hiver devient un peu plus pénible à vivre pour lui à cause de l'isolement. Ça fait six ans qu'il est là et vivote de petits boulots qu'il effectue chez l'un et chez l'autre. Tonte de pelouse en été, cerclage de feuilles à l'automne, déneigement de toitures l'hiver, aménagement de terrain au printemps, c'est un démuni saisonnier qui doit compter et recompter sa petite monnaie pour parvenir à se rendre d'un mois à l'autre. Bon mec, sensible et tout, mais complètement inapte socialement. Lundi soir, c'était pour lui jour de fête parce que mon arrivée lui est synonyme de fin officielle de son isolement hivernal. Je suis presque son unique cercle social de mai à novembre.
Après avoir bouffé, je me suis rendu chez lui avec ma ligne à pêche pour essayer de sortir cette putain de truite brune. Il a fait un petit feu de camp, le premier de l'année, a sorti quelques bières et nous nous sommes laisser aller à notre passe-temps préféré. Mais 15 minutes après avoir commencé, un enculé de castor est venu se promener sur notre site de pêche et adieu la truite brune. À la place, on s'est saoulé la gueule. Seule chose qui reste à faire quand la pêche ne donne rien.

C..., il est un peu particulier. Il passe son temps libre à observer les voitures qui passent sur la route et attendre le moment où un voleur, un assassin ou encore un prisonnier en cavale passera par chez lui. Dans son salon, il a un arc très sophistiqué avec de vraies flèches qui servent à la chasse à l'orignal. Un truc assez impressionnant pour moi qui n'a jamais été à la chasse. Il a aussi une petite collection de sabres japonais dont le plus tranchant traîne juste à côté de la porte d'entrée et c'est toujours en mettant la main sur le manche qu'il répond à la porte quand je vais frapper chez lui. C'est l'isolement qui fait ça et C... vit isolé depuis six ans. Il vit en attendant le moment où il devra se servir de ses armes et je dois avouer que par moments, ça fait un peu freaker. Il est persuadé qu'il risque sa vie en habitant loin de la civilisation alors que toutes les statistiques prouvent que l'espérance de vie est plus haute hors des grands centres urbains. Mais il a peur des intrusions de domicile parce qu'il regarde les infos à TVA ou à TQS.
Tiens, et pour le plaisir, je glisse volontairement une photo floue de lui pour ne pas qu'on puisse le reconnaître mais pour quand même pouvoir se donner une idée du bonhomme. On était déjà passablement cuits sur ce cliché et on s'amusait à faire des photos artistiques. Ici, on le voit faire des formes avec sa cigarette. Et puis tiens, pour F... qui me disait dernièrement qu'elle aimerait bien voir mon coffre de pêche... je réponds à sa demande en lui refilant une photo d'une partie de mon stock. Outre celui-ci, j'ai trois autres petits coffres portatifs pour les pêches qui demandent un déplacement à pied dans les bois. Un pour la truite, un pour le doré et un autre pour le brochet. J'ai 4 cannes à pêche et 5 moulinets. Pour le fil, je ne prends plus que du Fireline qui est le meilleur fil de pêche jamais fait sur cette planète. Il ne s'entortille jamais et je peux passer un été au complet avec le même fil. Il est fait de petites lanières minuscules d'acier tressé. Je prends toujours du 6 lbs test, même pour le brochet car l'action de mon leurre s'en trouve plus fluide et plus naturelle.
Un mot pour mon ami Jean-Claude. Merci pour le lien du Devoir concernant le super héros de l'ADQ. C'est très juteux et je vais voir ce que je peux faire avec ça. Merci beaucoup!!

Bon, je vais me coucher.

1 commentaire:

Francine a dit…

En effet! Je suis très impressionnée.
Utilises-tu vraiment tous ces machins?