Bon, le CH est éliminé. Petit deuil hier soir. Ça me fait toujours ça depuis que je suis tout petit. C'est moins pénible que lorsque j'avais 10 ou 12 ans, (Parce qu'entre 13 et 16 ans, ça n'est jamais arrivé. Ils gagnaient tout le temps. Belle époque.) mais ça vient me chercher quand même. Je sais qu'il y a des choses plus importantes dans la vie, des problèmes bien plus graves, des dossiers biens plus chauds, mais bon, c'est ma connerie à moi et je l'assume.
J'aime cette équipe. J'aime ces couleurs. J'aime cet uniforme et j'aime ce sport. C'est l'une des dernières passions qui me soit restée presque intacte depuis que je suis gamin. Me détourner de cette passion serait un peu comme me faire couper un bras. L'humain, et plus encore les enfants, a besoin de Héros. Le sport vient combler ce besoin et quand t'as 6, 7, 8 et même 15 ou 16 ans, il est facile de t'identifier à ces chevaliers tricolores sur patins. (Oui, je sais, ça fait cucul. On s'en tape. C'est mon blogue et j'ai le droit d'y écrire ce que je veux. Lalalalalèèèèèreeeeuuuh!!!)
Quand la rondelle tombe sur le gros cigle du CH sur la glace en début de partie, je ressens la même chose que lorsque je suis au cinéma et que la salle bascule dans l'obscurité au moment où le film va commencer. Plus rien n'existe que ce qui est à l'écran. La Palestine? La crise alimentaire planétaire? Le réchauffement de la planète? Oui, d'accord, mais après la troisième période s'il vous plaît.
Saison 1979-80. Un nouveau phénomène fait son apparition dans le hockey moderne. Wayne Gretzky. C'est sa première saison et il brûle littéralement les records de la ligue pour une recrue. Sa manière de jouer est révolutionnaire. Son sens du jeu complètement ahurissant. Ses mains sont magiques. Sa vision périphérique est complètement hallucinante (il semble avoir des yeux tout le tour de la tête et ses passes son toujours sur la palettes, même le dos tourné au jeu) Son sens d'anticipation fait peur et il donne l'impression de connaître d'avance le choix de jeu de ses adversaires. Son tire est foudroyant et précis et le pire dans tout ça, c'est qu'il réussit des jeux, des feintes et des actions qu'on ne voyait que dans nos parties de rues et que jamais jamais jamais aucun joueur avant lui ne pouvait faire dans une ligue professionnelle. Comme s'il jouait avec des enfants ou des joueurs de calibre largement inférieur à lui. Quand il patinait avec la rondelle, on avait l'impression de voir un être humain fait, conçu, élevé, construit, modelé et né pour jouer au hockey. Comme Mozart pour la musique. Quand il patinait avec la rondelles disais-je, le jeu sur la glace basculait du tout au tout et il parvenait à tirer vers lui tout le courant et toute l'action qui entourent un match de hockey. Il devenait le jeu. Aucun geste inutile, aucune faille dans son coup de patin, il possédait même cette faculté de changer le rythme de la partie à lui seul. Il profitait de chaque espace libre, voyait en une fraction de seconde la faille dans la position de son couvreur et en profitait aussitôt, se déplaçait ou restait immobile selon ce qu'il venait d'anticiper et son cerveau lui offrait toujours le meilleur choix de jeux qu'il exécutait toujours avec succès en une fraction de seconde. C'était pas un humain d'ailleurs, mais quelque chose comme un cyborg. Et il avait 18 ans tabarnak! Bref, j'en avais 17 et je sortais avec cette fille de l'Épiphanie dont j'ai oublié le nom mais qui assurément allait devenir ma femme un jour et avec qui j'aurais une maison et au moins 8 enfants et tout un tas d'autres trucs du même genre. Tondeuse, piscine etc. La télé ne montrait que deux matchs par semaine à cette époque et pour voir Gretzky, il fallait regarder le calendrier du CH et encercler des semaines à l'avance le match qui les opposerait aux Oilers d'Edmonton, l'équipe de ce putain de joueur. Ce fameux match eut lieu un samedi soir et j'étais vraiment décidé à me camper devant la télé avec un 44 Magnum et poivrer quiconque aurait eu la mauvaise idée de changer de poste. Mais voilà que 10 minutes (!!!!!!!!) avant le match, ma blonde me téléphone. Elle veut me voir, sortir avec moi, aller dans un bar et s'amuser. Ce genre de truc à la con alors qu'à la télé, et dans quelques minutes à peine, y a un événement historique qui va se produire!! Putain, les filles des fois!
- Là là!? Maintenant?
- Ben ouais... c'est samedi et on pourrait aller prendre une bière quelque part.
- .....
- T'es là?
- Ouais-ouais, j'suis là.
- Ça te dirait?
- ..... heu...
- Quoi?
- C'est que...
- C'est que quoi?
- Eh ben je....
- Tu quoi?
- Ben... ça te dirait de venir à la maison?
- Pas spécialement, non. Avec tes parents et tes frères, c'est pas vraiment l'idée que je me faisais de notre soirée.
- ....
- ....?
- ....
- T'es là?
- .... ouais-ouais, j'suis là.
- Tu veux pas sortir, c'est ça?
- ... heu... ouais, c'est un peu ça.
- Qu'est-ce qui se passe? Tu sembles bizarre. Y a quelque chose, c'est ça?
- Non, non, y a rien. C'est juste que j'ai pas vraiment le goût de sortir ce soir. Me sens un peu fatigué.
- Arrête de déconner. Il y a quelque chose, je le sens. Une autre fille, c'est ça?
- Mais non!! Qu'est-ce que tu vas chercher là!
- Alors c'est quoi?
- ....je....
- Mais parle! Dis-moi ce qui ne va pas.
- Je vais très bien mais c'est que... enfin... à la télé...
- Quoi? Qu'est-ce qu'il y a à la télé.
- Gretzky.
- Quoi?
- Gretzky!
- C'est quoi ça?
- C'est pas "c'est quoi ça", c'est plutôt "c'est qui ça"! Wayne Gretzky, le joueur de Oilers. Il va jouer contre le Canadien ce soir. Dans quelques minutes en fait et que... ben.. voilà quoi, je voulais voir le match.
- .....
- T'es là?
- Oui je suis là et j'ai un peu de difficulté à croire ce que j'entends!! Tu es entrain de me dire que tu ne veux pas me voir parce que tu préfères voir un match de hockey???
- C'est à peu près ça, mais pas exactement comme tu le pense. C'est que vois-tu, Wayne Gretzky brûle littéralement les records de la ligue pour une recrue. Sa manière de jouer est révolutionnaire. Son sens du jeu complètement ahurissant. Ses mains sont magiques. Sa vision périphérique est complètement...
- Mais t'es malade ou quoi??? Tu es entrain de me dire que tu préfères le hockey à moi???
- Mais noooon! Mais je veux dire, tu peux prendre l'autobus et dans trente minutes, tu es chez moi. On pourrait regarder le match ensemble. Bon, c'est vrai que tu vas manquer toute la première période mais je te raconterai. Bon alors voilà, il faudrait te décider rapidement parce que ça va commencer et je ne voudrais vraiment pas rater le début de la partie.
- Mais... mais... Réalises-tu ce que tu es entrain de faire?
- ... heu... j'sais pas trop... mais ce que je sais c'est qu'en ce moment, j'entends la musique de la Soirée du Hockey à la télé du salon et que ça va vraiment commencer bientôt... il faudrait que tu te décides très très très rapidement parce que là, je vais devoir raccrocher.
- Si tu raccroches, c'est terminé entre nous!
- .... shit...
- Je te le dit comme je le pense.
- .... shit!... t'es pas sérieuse?
- Je suis très sérieuse!
- ....
- Alors?
- Alors quoi?
- Tu vas raccrocher?
- ... eh bien, je crois que oui. Je suis désolé. Allez, on se reparle plus tard. Après le match si tu veux. Mais là, je dois vraiment y aller.
- Mais!.... Mais tu ne peux pas faire ça! Pas après tout ce qu'on s'est dit!!
- .... bon... je dois vraiment y aller parce que là, ça commence pour le vrai. Allez, on se reparle après la partie.
- ... mais!.... mais!!...
- ..... clic!.... beeeeeeeeeeeeeep!
Elle me laissait quelques jours plus tard. À cette époque, les filles n'étaient pas comme aujourd'hui et ne comprenaient pas trop ce qui nous poussaient, nous les mecs, à pratiquer cette religion sur glace. Pourtant, elle savait que j'étais drôlement intoxiqué. Un jour, et alors que je lui parlais encore de Guy Lafleur, elle m'avait demandé qui d'elle ou de Guy Lafleur je sauverais si j'en avais la possibilité.
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Je veux dire que si par exemple, lui et moi serions dans une maison en feu et que tu n'aurais le temps de sauver qu'une seule personne, tu choisirais qui? Lui ou moi?
- Tu veux vraiment que je réponde à ça? C'est débile comme question!
- Ce qui est débile, c'est ta passion infantile pour le hockey. Allez, sois sincère et dis-moi qui tu sauverais.
- Tu veux que je sois vraiment sincère?
- Oui!
- Ben c'est facile. Lui.
Le tas d'insultes qu'elle m'a balancé ce jour là! Pourtant, j'avais été très sincère et je lui avais expliqué que ce n'était pas parce que je ne l'aimais pas, mais que ma décision serait plutôt dictée pour le bien de l'humanité. Qu'entre elle et Lafleur, nos chances de gagner la coupe Stanley seraient beaucoup plus grandes en sauvant Lafleur. Qu'un sextuple marqueur de 50 buts ne court pas les rues. Qu'en préférant lui à elle, mon geste était d'autant plus grand que je sacrifiais l'amour personnel à l'intérêt commun de la société, au bien-être du peuple, à la joie des enfants plutôt qu'à mon propre bonheur et puis que bien que je l'aimais comme un fou, et aussi belle soit-elle, jamais elle ne pourrait faire pencher la balance pour qu'on puisse gagner une cinquième coupe de suite.
- Faut pas être bornée nom de dieu et essayer de voir plus loin que le bout de son nez! Y a des choses plus importantes que notre petit bonheur dans la vie! Enfin quoi, merde! Comprends un peu! C'est sûr que ça me briserait le coeur mais dans la vie, faut faire des choix qui ne sont pas toujours faciles!
- T'es qu'une merde!
C'était toujours comme ça avec elle. Compliqué comme c'est pas possible. Et en plus, elle m'avait fait acheter une cravate à la con. En cuir la cravate! Putain, quelle époque. Elle m'a laissé un jour pour une sorte de preps propret, collet roulé de marque Salomon, un type qui préférait le ski au hockey. Sorte de déviance inexplicable. J'sais pas ce qu'elle est devenue.
J'aime cette équipe. J'aime ces couleurs. J'aime cet uniforme et j'aime ce sport. C'est l'une des dernières passions qui me soit restée presque intacte depuis que je suis gamin. Me détourner de cette passion serait un peu comme me faire couper un bras. L'humain, et plus encore les enfants, a besoin de Héros. Le sport vient combler ce besoin et quand t'as 6, 7, 8 et même 15 ou 16 ans, il est facile de t'identifier à ces chevaliers tricolores sur patins. (Oui, je sais, ça fait cucul. On s'en tape. C'est mon blogue et j'ai le droit d'y écrire ce que je veux. Lalalalalèèèèèreeeeuuuh!!!)
Quand la rondelle tombe sur le gros cigle du CH sur la glace en début de partie, je ressens la même chose que lorsque je suis au cinéma et que la salle bascule dans l'obscurité au moment où le film va commencer. Plus rien n'existe que ce qui est à l'écran. La Palestine? La crise alimentaire planétaire? Le réchauffement de la planète? Oui, d'accord, mais après la troisième période s'il vous plaît.
Saison 1979-80. Un nouveau phénomène fait son apparition dans le hockey moderne. Wayne Gretzky. C'est sa première saison et il brûle littéralement les records de la ligue pour une recrue. Sa manière de jouer est révolutionnaire. Son sens du jeu complètement ahurissant. Ses mains sont magiques. Sa vision périphérique est complètement hallucinante (il semble avoir des yeux tout le tour de la tête et ses passes son toujours sur la palettes, même le dos tourné au jeu) Son sens d'anticipation fait peur et il donne l'impression de connaître d'avance le choix de jeu de ses adversaires. Son tire est foudroyant et précis et le pire dans tout ça, c'est qu'il réussit des jeux, des feintes et des actions qu'on ne voyait que dans nos parties de rues et que jamais jamais jamais aucun joueur avant lui ne pouvait faire dans une ligue professionnelle. Comme s'il jouait avec des enfants ou des joueurs de calibre largement inférieur à lui. Quand il patinait avec la rondelle, on avait l'impression de voir un être humain fait, conçu, élevé, construit, modelé et né pour jouer au hockey. Comme Mozart pour la musique. Quand il patinait avec la rondelles disais-je, le jeu sur la glace basculait du tout au tout et il parvenait à tirer vers lui tout le courant et toute l'action qui entourent un match de hockey. Il devenait le jeu. Aucun geste inutile, aucune faille dans son coup de patin, il possédait même cette faculté de changer le rythme de la partie à lui seul. Il profitait de chaque espace libre, voyait en une fraction de seconde la faille dans la position de son couvreur et en profitait aussitôt, se déplaçait ou restait immobile selon ce qu'il venait d'anticiper et son cerveau lui offrait toujours le meilleur choix de jeux qu'il exécutait toujours avec succès en une fraction de seconde. C'était pas un humain d'ailleurs, mais quelque chose comme un cyborg. Et il avait 18 ans tabarnak! Bref, j'en avais 17 et je sortais avec cette fille de l'Épiphanie dont j'ai oublié le nom mais qui assurément allait devenir ma femme un jour et avec qui j'aurais une maison et au moins 8 enfants et tout un tas d'autres trucs du même genre. Tondeuse, piscine etc. La télé ne montrait que deux matchs par semaine à cette époque et pour voir Gretzky, il fallait regarder le calendrier du CH et encercler des semaines à l'avance le match qui les opposerait aux Oilers d'Edmonton, l'équipe de ce putain de joueur. Ce fameux match eut lieu un samedi soir et j'étais vraiment décidé à me camper devant la télé avec un 44 Magnum et poivrer quiconque aurait eu la mauvaise idée de changer de poste. Mais voilà que 10 minutes (!!!!!!!!) avant le match, ma blonde me téléphone. Elle veut me voir, sortir avec moi, aller dans un bar et s'amuser. Ce genre de truc à la con alors qu'à la télé, et dans quelques minutes à peine, y a un événement historique qui va se produire!! Putain, les filles des fois!
- Là là!? Maintenant?
- Ben ouais... c'est samedi et on pourrait aller prendre une bière quelque part.
- .....
- T'es là?
- Ouais-ouais, j'suis là.
- Ça te dirait?
- ..... heu...
- Quoi?
- C'est que...
- C'est que quoi?
- Eh ben je....
- Tu quoi?
- Ben... ça te dirait de venir à la maison?
- Pas spécialement, non. Avec tes parents et tes frères, c'est pas vraiment l'idée que je me faisais de notre soirée.
- ....
- ....?
- ....
- T'es là?
- .... ouais-ouais, j'suis là.
- Tu veux pas sortir, c'est ça?
- ... heu... ouais, c'est un peu ça.
- Qu'est-ce qui se passe? Tu sembles bizarre. Y a quelque chose, c'est ça?
- Non, non, y a rien. C'est juste que j'ai pas vraiment le goût de sortir ce soir. Me sens un peu fatigué.
- Arrête de déconner. Il y a quelque chose, je le sens. Une autre fille, c'est ça?
- Mais non!! Qu'est-ce que tu vas chercher là!
- Alors c'est quoi?
- ....je....
- Mais parle! Dis-moi ce qui ne va pas.
- Je vais très bien mais c'est que... enfin... à la télé...
- Quoi? Qu'est-ce qu'il y a à la télé.
- Gretzky.
- Quoi?
- Gretzky!
- C'est quoi ça?
- C'est pas "c'est quoi ça", c'est plutôt "c'est qui ça"! Wayne Gretzky, le joueur de Oilers. Il va jouer contre le Canadien ce soir. Dans quelques minutes en fait et que... ben.. voilà quoi, je voulais voir le match.
- .....
- T'es là?
- Oui je suis là et j'ai un peu de difficulté à croire ce que j'entends!! Tu es entrain de me dire que tu ne veux pas me voir parce que tu préfères voir un match de hockey???
- C'est à peu près ça, mais pas exactement comme tu le pense. C'est que vois-tu, Wayne Gretzky brûle littéralement les records de la ligue pour une recrue. Sa manière de jouer est révolutionnaire. Son sens du jeu complètement ahurissant. Ses mains sont magiques. Sa vision périphérique est complètement...
- Mais t'es malade ou quoi??? Tu es entrain de me dire que tu préfères le hockey à moi???
- Mais noooon! Mais je veux dire, tu peux prendre l'autobus et dans trente minutes, tu es chez moi. On pourrait regarder le match ensemble. Bon, c'est vrai que tu vas manquer toute la première période mais je te raconterai. Bon alors voilà, il faudrait te décider rapidement parce que ça va commencer et je ne voudrais vraiment pas rater le début de la partie.
- Mais... mais... Réalises-tu ce que tu es entrain de faire?
- ... heu... j'sais pas trop... mais ce que je sais c'est qu'en ce moment, j'entends la musique de la Soirée du Hockey à la télé du salon et que ça va vraiment commencer bientôt... il faudrait que tu te décides très très très rapidement parce que là, je vais devoir raccrocher.
- Si tu raccroches, c'est terminé entre nous!
- .... shit...
- Je te le dit comme je le pense.
- .... shit!... t'es pas sérieuse?
- Je suis très sérieuse!
- ....
- Alors?
- Alors quoi?
- Tu vas raccrocher?
- ... eh bien, je crois que oui. Je suis désolé. Allez, on se reparle plus tard. Après le match si tu veux. Mais là, je dois vraiment y aller.
- Mais!.... Mais tu ne peux pas faire ça! Pas après tout ce qu'on s'est dit!!
- .... bon... je dois vraiment y aller parce que là, ça commence pour le vrai. Allez, on se reparle après la partie.
- ... mais!.... mais!!...
- ..... clic!.... beeeeeeeeeeeeeep!
Elle me laissait quelques jours plus tard. À cette époque, les filles n'étaient pas comme aujourd'hui et ne comprenaient pas trop ce qui nous poussaient, nous les mecs, à pratiquer cette religion sur glace. Pourtant, elle savait que j'étais drôlement intoxiqué. Un jour, et alors que je lui parlais encore de Guy Lafleur, elle m'avait demandé qui d'elle ou de Guy Lafleur je sauverais si j'en avais la possibilité.
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Je veux dire que si par exemple, lui et moi serions dans une maison en feu et que tu n'aurais le temps de sauver qu'une seule personne, tu choisirais qui? Lui ou moi?
- Tu veux vraiment que je réponde à ça? C'est débile comme question!
- Ce qui est débile, c'est ta passion infantile pour le hockey. Allez, sois sincère et dis-moi qui tu sauverais.
- Tu veux que je sois vraiment sincère?
- Oui!
- Ben c'est facile. Lui.
Le tas d'insultes qu'elle m'a balancé ce jour là! Pourtant, j'avais été très sincère et je lui avais expliqué que ce n'était pas parce que je ne l'aimais pas, mais que ma décision serait plutôt dictée pour le bien de l'humanité. Qu'entre elle et Lafleur, nos chances de gagner la coupe Stanley seraient beaucoup plus grandes en sauvant Lafleur. Qu'un sextuple marqueur de 50 buts ne court pas les rues. Qu'en préférant lui à elle, mon geste était d'autant plus grand que je sacrifiais l'amour personnel à l'intérêt commun de la société, au bien-être du peuple, à la joie des enfants plutôt qu'à mon propre bonheur et puis que bien que je l'aimais comme un fou, et aussi belle soit-elle, jamais elle ne pourrait faire pencher la balance pour qu'on puisse gagner une cinquième coupe de suite.
- Faut pas être bornée nom de dieu et essayer de voir plus loin que le bout de son nez! Y a des choses plus importantes que notre petit bonheur dans la vie! Enfin quoi, merde! Comprends un peu! C'est sûr que ça me briserait le coeur mais dans la vie, faut faire des choix qui ne sont pas toujours faciles!
- T'es qu'une merde!
C'était toujours comme ça avec elle. Compliqué comme c'est pas possible. Et en plus, elle m'avait fait acheter une cravate à la con. En cuir la cravate! Putain, quelle époque. Elle m'a laissé un jour pour une sorte de preps propret, collet roulé de marque Salomon, un type qui préférait le ski au hockey. Sorte de déviance inexplicable. J'sais pas ce qu'elle est devenue.
2 commentaires:
Fais chier...
C'est une des premières fois où j'avais des attentes pour le Canadiens. Je peux difficilement imaginer ce que ce serait si j'avais connu les belles années!!
C'était tellement frustrant de voir le CH dominer les matchs de A à Z et se faire putter des buts sur des shots de fifs...
En tout cas, retour à la vie normale. Espérons que les Alouettes seront bons cette année!
Les alouettes, peut-être. Mais plus encore les truites.
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