samedi 3 mai 2008

De ces choses en prenant mon café avant d'aller travailler...

J'ai pas encore fait mon rapport d'impôts. Je déteste faire mon rapport d'impôts. On ne devrait jamais obligé les gens à faire leur rapports d'impôts. Les rapports d'impôts, ça devrait toujours pouvoir se faire automatiquement. Je n'aime pas les gens qui aiment faire des rapports d'impôts. Ils ont forcément quelque chose de louche entre leurs deux oreilles.
Putain de rapport d'impôts!
Tu te fais chier à calculer les chiffres dans toutes ces cases tout en rapportant le total de la somme de la soustraction de l'addition d'une page à l'autre, tu vois ton année en chiffres se décomposer et se recomposer sous ta mine de crayon et tu sais que rendu au bout, le chiffre à payer sera toujours plus gros que le chiffre à recevoir. Ce truc, c'est une torture. Non seulement tu viens de te faire chier toute l'année à essayer de payer des factures en essayant de composer avec les retenues à la source qui font fondre ton chèque de paie, mais en plus, quand l'année fiscale se termine, tu dois toi-même recalculer tout ce que tu as perdu pour ensuite réaliser au bout d'une heure (ou plus) de contractions mathématiques que ce n'est pas terminé et que tu dois payer encore plus. Comme dans:
- Tu pensais qu'on t'avais bien enculé pendant toute l'année petit payeur de taxes minable hein? Et bien apprends que ce n'est pas terminé! Tiens! Paf! Sur la gueule! Tu dois encore 2 000$ de plus à l'État! Hé! hé! hé!

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Je n'ai pas non plus renouvelé ma carte d'assurance maladie qui est échue depuis plus d'un an. J'ai bien essayé mais c'est drôlement compliqué. Il faut se déplacer, aller dans un bureau où il y a toujours tout un tas de gens qui attendent avec un numéro dans la main. Et quand tu piges ton numéro, tu regardes sur le tableau d'affichage et tu réalises qu'il y a 398 numéros avant le tiens. Tu regardes ensuite l'heure sur la grosse horloge numérique et tu comptes dans ta tête le temps que ça prend pour servir un seul client. Généralement, ça prend au moins 10 minutes. Autour de toi, il y a environ 509 imbéciles comme toi qui attendent et seulement deux commis pas stressés du tout qui parviennent même à parler longuement entre eux du dernier épisode de je ne sais quel téléroman à la con entre deux clients. Tu regardes ça et tu te dis que c'est pas possible, que mathématiquement, ils ne pourront pas passer tout ces gens avant la fin de la journée, qu'il doit y avoir un truc, qu'une armée de commis va venir bientôt occuper les 20 postes de travail restés libres depuis le matin, qu'on va accélérer le processus, qu'on va refuser du monde à l'entrée, qu'on va installer des lits de camps pour les derniers entrés, qu'on va distribuer la soupe à ceux qui sont là depuis la veille... mais non. Y a pas de truc, pas de commis supplémentaire, pas d'accélération de service et d'autres clients entrent, entrent, entrent et entrent encore. Chaque fois, j'abandonne et je me pousse des lieux en courant.

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J'ai souvent l'impression que je ne suis pas dans mon siècle. Que ce monde là n'est pas le mien. Que je me suis sans doute planté d'époque à la naissance. J'y pense à chaque fois quand je vois des pubs de voitures à la télé, quand je vois les femmes ayant toutes la même coiffure à la con, teintée de mèches blanches ou blondes et qui leur font comme des têtes de moufettes qui auraient été malades. Quand je vois 1 000 000 de mecs avec le même petit toupet relevé, petits cheveux proprets. Quand je vois le même tatou sur l'omoplate, le même nombril percé, la même casquette de baseball. Je me sens hors de mon époque quand je vois les gros cons laver leur voiture en utilisant le plus d'eau possible. Quand je vois des parents gaver leurs enfants de McDo, quand je vois les parking des WalMart remplis à craquer. Quand je vois les scores de Mario Dumont. Quand je croise des jeunes de 20 ans s'endetter pour 100 ans pour se payer une super grosse bagnole. Quand je vois les cotes d'écoutes du Banquier. Quand quand quand... j'ai plus le temps. M'en vais travailler.

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