Je ne sais pas quand j'ai vu City Lights pour la première fois. Sans doute quand j'étais gamin puisque la télé, autant la privée que celle de l'état, ne lésinait pas à passer des films muets dans leur programmation pour enfants. La privée, pour boucher des trous et celle d'état pour remplir son mandat culturel. C'était encore la belle époque où le nivellement télévisuel pouvait encore se faire par le haut.
Je l'ai revu des années plus tard, dans ma prime vingtaine alors que Radio-Canada passait encore du cinéma le vendredi et samedi soir. Je me souviens d'avoir été complètement chaviré par ce film. Pourtant l'histoire est très simple et se résumerait en une phrase:
Par un quiproquo singulier, une jeune aveugle vendeuse de fleurs vient à croire que le clochard qui lui vient en aide et dont elle tombe amoureuse est un millionnaire.
Le pari audacieux de ce film de 1931 tient au fait qu'il est complètement à contre-courant de son époque, film muet alors que le cinéma parlant existe depuis quatre ans. Pourtant, Chaplin persiste et signe malgré les nombreux avis des "experts" qui lui prédisaient un échec commercial. La première scène du film est d'ailleurs un joyeux coup de pied au cul au parlant alors que Chaplin se moque de la piètre sonorité de cette innovation en falsifiant la voix des personnages pour leur donner une tonalité de gazou. Hilarant! En partant, le ton est donné et tout le reste du film se déroule à un rythme d'enfer, variant de la pure comédie en passant par le romantisme et le drame. La narration d'une histoire peut se passer du verbe quand l'oeuvre est aussi bien maîtrisé et Chaplin nous démontre ici une féroce et puissante leçon de cinéma. Inutile de dire que ce film connu un succès monstre au box-office.
Plusieurs scènes de ce film sont d'anthologie. Celle d'ouverture et dont j'ai parlé un peu plus haut, mais aussi celle où Charlot rencontre la vendeuse de fleurs et où les larmes et le rire se succèdent sans transition. Celles avec le millionnaire suicidaire, celle où Charlot observe une sculpture de nue féminin dans une vitrine de galerie d'art, celle du match de boxe, celle du restaurant et puis bien sûr, la toute dernière et ma préférée, celle où la vendeuse de fleurs le reconnaît sous ses haillons lorsqu'elle lui prend la main pour lui mettre une pièce. (Photos ci-dessous) Là, je craque à chaque fois.
Le temps passe, les technologies évoluent, les moeurs changent, mais la force d'un chefd'oeuvre est justement de parvenir à passer au travers tout ça et de rester aussi puissant au moment où on le regarde qu'à l'époque où il fut créé. Ainsi, la silhouette si reconnaissable de Charlot s'est échappée de la fiction pour devenir un symbole, un personnage mythique de son temps au même titre qu'Arlequin ou Don Quichotte.
Je l'ai revu des années plus tard, dans ma prime vingtaine alors que Radio-Canada passait encore du cinéma le vendredi et samedi soir. Je me souviens d'avoir été complètement chaviré par ce film. Pourtant l'histoire est très simple et se résumerait en une phrase:
Par un quiproquo singulier, une jeune aveugle vendeuse de fleurs vient à croire que le clochard qui lui vient en aide et dont elle tombe amoureuse est un millionnaire.
Le pari audacieux de ce film de 1931 tient au fait qu'il est complètement à contre-courant de son époque, film muet alors que le cinéma parlant existe depuis quatre ans. Pourtant, Chaplin persiste et signe malgré les nombreux avis des "experts" qui lui prédisaient un échec commercial. La première scène du film est d'ailleurs un joyeux coup de pied au cul au parlant alors que Chaplin se moque de la piètre sonorité de cette innovation en falsifiant la voix des personnages pour leur donner une tonalité de gazou. Hilarant! En partant, le ton est donné et tout le reste du film se déroule à un rythme d'enfer, variant de la pure comédie en passant par le romantisme et le drame. La narration d'une histoire peut se passer du verbe quand l'oeuvre est aussi bien maîtrisé et Chaplin nous démontre ici une féroce et puissante leçon de cinéma. Inutile de dire que ce film connu un succès monstre au box-office.
Plusieurs scènes de ce film sont d'anthologie. Celle d'ouverture et dont j'ai parlé un peu plus haut, mais aussi celle où Charlot rencontre la vendeuse de fleurs et où les larmes et le rire se succèdent sans transition. Celles avec le millionnaire suicidaire, celle où Charlot observe une sculpture de nue féminin dans une vitrine de galerie d'art, celle du match de boxe, celle du restaurant et puis bien sûr, la toute dernière et ma préférée, celle où la vendeuse de fleurs le reconnaît sous ses haillons lorsqu'elle lui prend la main pour lui mettre une pièce. (Photos ci-dessous) Là, je craque à chaque fois.
Le temps passe, les technologies évoluent, les moeurs changent, mais la force d'un chefd'oeuvre est justement de parvenir à passer au travers tout ça et de rester aussi puissant au moment où on le regarde qu'à l'époque où il fut créé. Ainsi, la silhouette si reconnaissable de Charlot s'est échappée de la fiction pour devenir un symbole, un personnage mythique de son temps au même titre qu'Arlequin ou Don Quichotte.
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