dimanche 28 août 2011

Repose en paix Stephanie

Sur les routes forestières, quand je vais pêcher, il m’arrive souvent de voir des croix sur les bas-côtés du chemin.

Croix de bois.

Ces croix marquent les endroits où des personnes ont perdu la vie.

Accidents routiers.

Ces routes peuvent être extrêmement dangereuses quand on y prend pas garde. Le gravier peut rendre en effet la conduite très laborieuse et certaines courbes quand on n’a pas l’habitude, peuvent être mortelles.

De ces croix, il y en a une bonne demi-douzaine sur la route forestière entre Rivière-Aux-Rats et le lac Kempt. Mais je n’en avais jamais vu jusqu’à maintenant sur les routes des réserves fauniques où je vais pêcher.

Jusqu’à cette année.

Dans la réserve faunique Rouge Matawin au nord de St-Michel-des-Saints, après une de ces courbes justement, mon attention fut captée par un arrangement mortuaire plus élaboré que ceux que je croise d’habitude.

Je me suis arrêté et j’ai vu ça.


Le coeur serré, je me suis rapproché pour lire ce qui était écrit sur la croix et je dois vous avouer mes amis que j’ai ressenti une douloureuse sensation après coup.

Jugez-en par vous même.


Ciel couvert, le vent dans les arbres, aucun oiseau qui chantait, j’avais l’impression de fouler des pieds un espace sacré. J’étais debout à l’endroit précis où cette pauvre petite chouette avait perdu la vie. Quel âge peut-elle avoir sur la photo? 16, 17 ans?
Pauvre gamine.
Pauvres parents.
Je m’entendais respirer.
Je ne suis pas trop croyant, mais je me suis surpris à penser à elle très fort. N’aura jamais connu la vingtaine. Morte dans un chemin de garnotte perdu en plein bois. Sans doute après avoir passé un weekend de camping avec des amis. Le conducteur, casquette de baseball blanche vissée sur la tête, Honda Civic, voulait sans doute l’épater.
Je ne sais pas, je dis ça comme ça.
C’est juste que je trouvais qu’il s’agissait d’un inconcevable gâchis.

On lui fait la passe?


Journée de pêche avec mon frangin. Faisait beau, les poissons mordaient, c’était chouette comme tout. Sur ce clip, je viens de pêcher un petit brochet d’environ 5 livres. Rien de bien spectaculaire, mais je brisais la glace de la journée comme on dit. Le lendemain, mon frangin en prendra deux d’au moins 8 livres chacun, réalisant ainsi les meilleures prises de notre voyage.

Notez quand même le style du pêcheur dans ce clip, tant dans son côté vestimentaire (j’étais gracieusement habillé par le Centre Humanitaire Saint-Vincent-de-Paul) que dans sa technique pour remonter le poisson.

Un grand moment de cinéma.

Dans la vie on élabore des choses, on a des doutes...

mercredi 10 août 2011

Ludwig

Censuré

vendredi 5 août 2011

De la vie syndicale et de la vie tout court.

Censuré

lundi 1 août 2011

葉問 Ip Man 2

J’ai vu la suite de Ip Man. Ça s’appelle Ip Man 2. Le Ip Man 2 il est pareil comme le Ip Man pas de chiffre, mais il est un peu plus vieux parce que ça se passe dans les années 50 et que forcément, c’est pas la même réalité même si, philosophiquement, Ip Man pas de chiffre et Ip Man avec un 2 restent fondamentalement les mêmes. Le 2 regarde aussi tendrement sa femme que lorsqu’il n’avait pas de chiffre sauf que maintenant, il la regarde encore plus tendrement vu qu’elle est enceinte d’une sac de sable tout rond qu’on se demande bien pourquoi le cinéma asiatique arrive à faire des scènes de cascades hallucinantes, mais sont complètement nuls pour faire des faux ventres de femme enceinte. Dans cette nouvelle histoire de Ip Man avec un 2, notre héros qui ne sait rien faire d’autre que d’ouvrir des écoles de Kung Fu décide justement d’ouvrir une école de Kung Fu à Hong Kong pour palier à son problème qui consiste à ne pas savoir qoi faire d’autre. Mais la vie est dure pour les gens avec des 2 dans leur nom quand on se trouve à être prof de Kung Fu Chinois à Hong Kong au début des années ’50. Les élèves de Kong Fu ne courent pas les rues et le Ip Man avec un 2 n’a pas le choix que d’attendre patiemment que les choses changent, mais en gardant toujours un regard tendre sur les choses de la vie. C’est à cause de la philosophie qui est dedans son Kung Fu qui veut ça. Tu viendrais lui pisser dessus qu’il te pardonnerait encore avec un sourire tendre et c’est pour ça qu’on trouve le personnage de Ip Man attachant, avec ou sans 2.

Dans cette suite, toute la perspicacité du scénario réside dans cette idée géniale et jamais exploitée auparavant dans un film de Kung Fu et qui consiste à suivre le personnage principal du film et qui est fondamentalement bon, mais qui se fait chier par tout le monde jusqu’à ce qu’il se venge, mais pas trop parce qu’il est zen dans sa tendre philosophie humaniste et qu’à la fin, tout le monde fini par comprendre que ce gars-là, ben merde, c’est pas n’importe qui vu qu’il a un 2 dans son nom écrit sur l’affiche du film. Dans le 2 justement, et vu qu’on se transporte plus de 10 ans plus tard, les méchants ne sont plus les Japonais, mais les British qui décident d’organiser des tournois de boxe truqués d’avance pour ridiculiser les maîtres de Kung Fu qui sont justement passés maîtres dans les films de Kung Fu pour se faire ridiculiser avant de casser la gueule à tout le monde juste avant que le générique ne défile, sauf le Ip man qui s’est déjà pratiqué sur la chose dans le premier film et qui, avec sa longueur d’avance, arrive donc dans le deuxième finement préparé même s’il est un peu plus vieux et qu’on voit bien qu’il ne peut pas battre le méchant aussi facilement que dans le premier, du temps où il n’avait pas de 2 dans son nom.

Dans l’extrait qu’on va voir, le Ip Man se voit dans l’obligation de confronter tous les maîtres de Kung Fu de Hong Kong pour avoir la permission de diriger sa propre école de Kung Fu et on devine bien que c’est une injustice flagrante. Avant ce combat, il vient de se farcir deux maîtres coriaces et forcément, il est un peu crevé et c’est pour ça qu’il fait match nul avec le monsieur. Sinon merde, il lui aurait cassé la gueule, mais pas trop à cause de son côté zen et tendre. Il aurait stoppé son coup de poing à un pouce du nez de son adversaire pour lui montrer qu’il aurait pu le tuer sans son putain de 2 dans son nom qui vient tout chambouler la perspective économique moderne de la Chine.

lundi 25 juillet 2011

À la rencontre d'un Beatles

Ce mardi 26 juillet, je me suis payé un fantastique voyage aux pays des Beatles. Avec ma fille, on ira voir Paul McCartney (vous avez dit «légende»?... mets-en!!!) au Centre Bell.

En d’autres mots : Moi y en a aller voir un Beatles avec ma fille!

C’est-y pas chouette tout ça?


Je suis né en 1963, en pleine Beatlemania. Même si mes parents n’étaient pas très «Beatles», leur musique était tellement omniprésente qu’elle parvenait à se frayer un chemin jusque dans notre maison. J’avais 7 ans quand ils se sont séparés. Ado, j’ai ensuite surtout suivi la carrière Wings de Paul. Band On The Run fut la musique de l’été de mes 10 ans à cause de mon grand frère qui écoutait l’album en boucle. (Album parfait si vous voulez mon avis) Puis Venus And Mars, Wings at the Speed of song, London Town. Puis ensuite sa carrière solo constituée de quelques très grands hauts et de beaucoup de bas. Mais je dirais que depuis une dizaine d’années, il s’est remis à faire du bon stuff avec quelques morceaux très solides. Et puis on dirait que sa popularité est remontée tout en haut, comme si les gens réalisaient qu’il est en quelque sorte le dernier 50% des Beatles restant. (Je sais, Ringo est toujours là, mais bon...) Dans quelques années d’ici, nous commencerons un monde où plus un seul Beatles ne sera là pour jouer de la musique. Quand je pense à ça, et je sais que c’est con mais ça me fait freaker.

Paul McCartney en concert, c’est ce que l’être vivant contemporain pourra voir de ce qui se rapproche le plus à un contact «Beateulesque». Le Paul, il aura 70 ans l’an prochain. Dans 10 ans seulement, t’as de bonnes chances pour que tu ne puisses plus jamais le voir en spectacle.

Ma fille quant à elle n’était même pas née quand John s’est fait assassiner en 1980. N’a pas connu non plus les Wings même si elle connait plusieurs chansons sans même le réaliser. Mais on sera là ensemble pour se taper un écho des Beatles. Comme une boucle qui se boucle.


Juste pour se donner une petite idée de la formidable machine à succès qu’est devenu McCartney, voici la liste des chansons qu’il a interprétées le 15 juillet dernier au concert de New York.


1. Hello Goodbye

2. Junior's Farm

3. All My Loving

4. Jet

5. Drive My Car

6. Sing The Changes

7. The Night Before

8. Let Me Roll It/ Foxy Lady

9. Paperback Writer

10. The Long And Winding Road

11. Nineteen Hundred and Eighty Five

12. Let 'Em In

13. Maybe I'm Amazed

14. I've Just Seen A Face

15. I Will

16. Blackbird

17. Here Today

18. Dance Tonight

19. Mrs Vandebilt

20. Eleanor Rigby

21. Something

22. Band On The Run

23. Ob-La-Di, Ob-La-Da

24. Back In The USSR

25. I've Got A Feeling

26. A Day In The Life / Give Peace A Chance

27. Let It Be

28. Live And Let Die

29. Hey Jude

Encore

30. Lady Madonna

31. Day Tripper

32. Get Back

Second Encore

33. Yesterday

34. Helter Skelter

35. Golden Slumbers/Carry That Weight/The End


J’ai hâte!!