J’ai vu la suite de Ip Man. Ça s’appelle Ip Man 2. Le Ip Man 2 il est pareil comme le Ip Man pas de chiffre, mais il est un peu plus vieux parce que ça se passe dans les années 50 et que forcément, c’est pas la même réalité même si, philosophiquement, Ip Man pas de chiffre et Ip Man avec un 2 restent fondamentalement les mêmes. Le 2 regarde aussi tendrement sa femme que lorsqu’il n’avait pas de chiffre sauf que maintenant, il la regarde encore plus tendrement vu qu’elle est enceinte d’une sac de sable tout rond qu’on se demande bien pourquoi le cinéma asiatique arrive à faire des scènes de cascades hallucinantes, mais sont complètement nuls pour faire des faux ventres de femme enceinte. Dans cette nouvelle histoire de Ip Man avec un 2, notre héros qui ne sait rien faire d’autre que d’ouvrir des écoles de Kung Fu décide justement d’ouvrir une école de Kung Fu à Hong Kong pour palier à son problème qui consiste à ne pas savoir qoi faire d’autre. Mais la vie est dure pour les gens avec des 2 dans leur nom quand on se trouve à être prof de Kung Fu Chinois à Hong Kong au début des années ’50. Les élèves de Kong Fu ne courent pas les rues et le Ip Man avec un 2 n’a pas le choix que d’attendre patiemment que les choses changent, mais en gardant toujours un regard tendre sur les choses de la vie. C’est à cause de la philosophie qui est dedans son Kung Fu qui veut ça. Tu viendrais lui pisser dessus qu’il te pardonnerait encore avec un sourire tendre et c’est pour ça qu’on trouve le personnage de Ip Man attachant, avec ou sans 2.
Dans cette suite, toute la perspicacité du scénario réside dans cette idée géniale et jamais exploitée auparavant dans un film de Kung Fu et qui consiste à suivre le personnage principal du film et qui est fondamentalement bon, mais qui se fait chier par tout le monde jusqu’à ce qu’il se venge, mais pas trop parce qu’il est zen dans sa tendre philosophie humaniste et qu’à la fin, tout le monde fini par comprendre que ce gars-là, ben merde, c’est pas n’importe qui vu qu’il a un 2 dans son nom écrit sur l’affiche du film. Dans le 2 justement, et vu qu’on se transporte plus de 10 ans plus tard, les méchants ne sont plus les Japonais, mais les British qui décident d’organiser des tournois de boxe truqués d’avance pour ridiculiser les maîtres de Kung Fu qui sont justement passés maîtres dans les films de Kung Fu pour se faire ridiculiser avant de casser la gueule à tout le monde juste avant que le générique ne défile, sauf le Ip man qui s’est déjà pratiqué sur la chose dans le premier film et qui, avec sa longueur d’avance, arrive donc dans le deuxième finement préparé même s’il est un peu plus vieux et qu’on voit bien qu’il ne peut pas battre le méchant aussi facilement que dans le premier, du temps où il n’avait pas de 2 dans son nom.
Dans l’extrait qu’on va voir, le Ip Man se voit dans l’obligation de confronter tous les maîtres de Kung Fu de Hong Kong pour avoir la permission de diriger sa propre école de Kung Fu et on devine bien que c’est une injustice flagrante. Avant ce combat, il vient de se farcir deux maîtres coriaces et forcément, il est un peu crevé et c’est pour ça qu’il fait match nul avec le monsieur. Sinon merde, il lui aurait cassé la gueule, mais pas trop à cause de son côté zen et tendre. Il aurait stoppé son coup de poing à un pouce du nez de son adversaire pour lui montrer qu’il aurait pu le tuer sans son putain de 2 dans son nom qui vient tout chambouler la perspective économique moderne de la Chine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire