Un matin, je crois que c’était le deuxième jour, je suis allé fumer une cigarette devant l’hôtel. J’étais encore coincé dans cette mauvaise habitude de ne pas fumer à l’intérieur des lieux publics. À ma gauche, un conteneur à déchets. Dessous, trois chats maigres et ravagés par des nuits de batailles. Ils se réveillaient, comme moi et tout comme moi aussi, semblaient coincés dans un décalage horaire qui les faisait dormir debout. L’un d’eux avait un oeil crevé et un autre n’avait que trois pattes. Ils semblaient hésiter entre l’idée d’aller se chercher de la bouffe ou de retourner sous le conteneur pour reprendre leur sommeil perdu.
Un chien est venu les renifler puis s’en est allé sans oser les déranger. Ici, les chats semblent plus féroces que les chiens. Et cet ostie de chien-là, c’était précisément celui du clochard, le même qui m’avait tenu éveillé une partie de la nuit. L’idée m’est passée par la tête de lui foutre mon pied au cul.
Sur la photo, un chat vu du balcon de mon hôtel, celui à l’oeil crevé.
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