Résumons: J’aurai mon nouveau logement autour du 1er novembre. Peut-être avant si tout va bien. Mais en attendant, je devais vider mon ancien. Ce qui fut fait le dernier weekend du mois d’août. Résultat: Mes effets sont dans un entrepôt et je dois trouver un moyen de passer ces prochaines semaines sans trop me faire chier pour le logement.
Avant-hier chez une amie partie un mois en France et qui me laisse son logement pour que je puisse y arroser les plantes, hier à mon chalet et aujourd’hui chez mes parents. Ça risque d’être ma routine pour les prochains jours.
J’ai des vêtements partout. Au chalet, chez mes parents et chez mon amie. J’ai de la crème à café et du café partout aussi, mais je traîne avec moi ma cafetière expresso au cas où. (On ne sait jamais si qui on peut tomber) . Comme je traîne toujours avec moi mon ordi, mes papiers pour le boulot ainsi que deux sacs dans ma voiture: l’un avec des vêtements propres et l’autre forcément avec des vêtements moins propres. Le premier se transvide quotidiennement dans le second au fur et à mesure que j’use bobettes et chaussettes. Quand le second devient plus gros que le premier, un voyant rouge s’allume symboliquement dans mon esprit et me dit que je vais manquer de sous-vêtements propres sous peu.
Ainsi, quand la jungle de la vie me tient éloigné d’une machine à laver pour quelques jours, je dois trouver le feng shui intérieur pour parvenir à suer le moins possible et pouvoir du même coup prolonger la propreté relative de mes vêtements. L’exercice consiste à ne suer que d’une aisselle à la fois. Ça demande de la concentration soutenue et une force de caractère exceptionnelle. Pour y arriver, je dois puiser mon énergie «anti-odeur-de-d’sous-de-bras» dans le grand cosmos (qui se trouve, bien sûr, dans l’invisibilité des choses) en pratiquant une forme de yoga extrême qui consiste à visualiser la mort et la vie selon le point de vue philosophique d’une aisselle (de pompier).
Plus facile à dire qu’à faire et certainement tout aussi difficile à suivre du point de vue du lecteur que vous êtes.
J’en conviens.
Pour ne suer que d’une aisselle à la fois, il faut grosso modo activer la partie gauche du cerveau pour en faire suer la droite, et la partie droite du cerveau pour en faire suer la gauche. Je ne sais pas trop pourquoi, mais c’est toujours comme ça avec le cerveau. La droite intérieure se connecte toujours avec la gauche extérieure et inversement, mais pas l’inverse et surtout pas la tête en bas, sinon les aisselles risquent de puer des pieds et là, c’est le bordel pour te-me-le refeng shuer tout ça selon l’ordre cosmique des choses universelles qui te bousculent l’équilibre planétaire, j’te dis même pas!
C’est une simple question d’aisselle de valeurs, disent certains des plus sages.
Facile à dire, ouais!
Ainsi donc, et pour les prochaines semaines, j’écrirais ici de manière plus ou moins régulière mes péripéties abracadabrantes de vrai-faux SDF aux prises avec l’adversité locative des choses.
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