Je revenais du chalet et j’en entendu cette surréaliste nouvelle à la radio : http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2010/08/08/001-Blaney_demolition_corbillards.shtml
Un député qui participe à une course de démolition de corbillards à Saint-Raphaël-de-Bellechasse. C’est chouette non? Imaginons René Lévesque en faire autant. Ou Charles de Gaulle. Ou Indira Ghandi. Ou André Malraux.
André Malraux tiens, ça serait drôle. Un type qui prend sa plume et qui écrit «On ne connaît jamais un être, mais on cesse parfois de sentir qu’on l’ignore.» et déposer ensuite cette même plume pour se dépêcher d’aller participer à une course de démolition de corbillards dans un petit village perdu où il n’y a que des morons et de consanguins qui votent conservateur.
Imaginons une réunion intime entre de Gaulle et son ministre de la culture à la veille de sa visite au Québec.
de Gaulle - Malraux, si je vais au Québec, ce n’est pas pour y faire du tourisme. Je veux faire l’histoire. Je veux frapper les esprits. J’attends vos suggestions Malraux.
Malraux - Je crois avoir une idée mon général.
de Gaulle - Parlez Malraux. Je vous écoute.
Malraux - Il existe à Saint-Raphaël-de-Bellechasse, une petit bourgade près de Québec, un événement pittoresque qui consiste à utiliser les vieux corbillards pour les démolir via des courses épiques. Je vous vois très bien au commande d’un de ces corbillards avant de l’écraser contre le corbillard du maire de ladite bourgade sous les applaudissements nourris du bon peuple.
(Lourd silence de de Gaulle)
(Silence inquiet de Malraux)
de Gaulle - (il prend le combiné du téléphone sur son bureau) Mademoiselle, faites monter la sécurité.
Malraux - (très inquiet) Quelque chose ne va pas mon général?
de Gaulle - Non, non. Tout va très bien mon cher Malraux.
Quelques secondes passent sans que le Président et son ministre ne disent un mot. de Gaulle sifflote un vieil air militaire en tambourinant de ses doigts sur son bureau et Malraux joue nerveusement avec sa cravate. Deux agents de la sécurité de l’Élysée font ensuite irruption dans le bureau du Président de la république.
de Gaulle - Messieurs, saisissez-vous de cet homme et faites-le fusiller sur le champ!
Malraux - Mais! mais! Mon général!
de Gaulle - Et puis après, vous me le foutez dans un corbillard et vous me l’expédiez à Saint-Raphaël-de-Bellechasse.
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