Une balle tapée du milieu de terrain et qui tombe entre E... et la défenseur droit de McGill. E... récupère et passe magnifiquement la défenseur après un solide contact. De l'endroit où je me trouve, je suis à même de voir le visage de mon amie se crisper sous l'effort au moment où elle se bat pour la récupération. En une fraction de seconde, j'y vois toute la détermination du monde dans ses yeux. Une fraction de seconde, une miette de temps, mais un flash instantané qui te dit que quelque chose de grand va se passer. J'ai déjà vu ces mêmes yeux des centaines de fois auparavant. Au hockey, à la boxe, au soccer, au baseball... c'est le regard d'une assurance démesurée que rien n'arrête et qui va se concrétiser, on en est certain, en une action mémorable. C'est à ce moment là que ça se passe et on ne sait pas pourquoi. Je ne saurais comment décrire la chose, mais ça se sent plus que ça se voit. Une impulsion fantastique du corps de l'athlète qui se déclenche à un moment précis et qui convergera vers un aboutissement grandiose. J'ai déjà vu ces yeux et cette action du corps chez Guy Lafleur des centaines de fois. Je suis debout sur mon siège et sans le réaliser, je hurle son nom comme je hurlais celui de mon idole quand j'avais 16 ans. Je n'ai pas le temps d'être surpris par mon enthousiasme soudain parce que le jeu se poursuit et au même moment, la gardienne de but adverse, qui a prévu la manœuvre, s'est avancée loin de son filet pour couvrir E... qui charge comme un train dans sa direction. E... est trop près de la gardienne pour tirer. Elle sait qu'elle n'a aucune chance. Non!... elle n'en sait rien à ce moment là! C'est son instinct qui lui dicte de ne pas tirer. Elle ne fait qu'écouter toutes les fibres de son corps qui lui disent de déborder sur sa droite pour tenter de gagner de vitesse la gardienne et trouver ainsi un meilleur angle de tire. Mais la gardienne la colle de près pour ne rien lui laisser. Et le jeu déborde tellement sur la droite qu'on en arrive à croire que le jeu sera avorté, qu'il sera impossible à E... de pouvoir non seulement se redresser pour transférer son poids sur sa gauche pour tirer convenablement, mais qu'en plus, l'angle est devenu tellement serré que même dans les meilleurs dispositions, la cible serait d'une extrême difficulté à atteindre.
Et pourtant!
C'est exactement ce qu'elle fait! Elle déborde la gardienne, se redresse en une fraction de seconde alors qu'elle est rendue à l'extrême limite de son angle, s'élance et tire... et putain de bordel de merde.... la balle file dans un silence qui semble durer un siècle et vient faire bouger les cordages du filet!
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT!!!!!!!!!!!!!!
Goal! Goal! Goal! Goooooooooooooooaaaaallll!
Carabins de Montréal 2, McGill 0!
Éva Thouvenot-Hébert vient de marquer le plus beau but de l'année!
Elles gagneront 2 à 1 et seront championnes du Québec.
Je ne peux pas terminer ce petit topo jouissif sans parler de Véronique Maranda, sélectionnée joueuse par excellence de la finale. Véro (J'ai le droit de dire "Véro" parce qu'elle est aussi mon amie! Ce n'est pas pour me vanter mais je suis l'ami des deux meilleures joueuses des Carabins! lalalèreuuuh! Même qu'elles ont louées mon chalet cet été. Alors faites moi pas chier!) est l'épine dorsale de ce club. Pas de Véro, pas de championnat. C'est aussi simple que ça. Elle ne fait pas que jouer au soccer, elle EST le soccer. Ses corners sont des coups de poignards rouillés dans le bide mou de l'équipe adverse et elle te places ses balles comme une snipper meurtrière. Ses passes sont d'une précision suisse. Ça fait toujours mal à l'autre équipe. Et avec ça, un caractère de cochon qui fait que tu ne veux pas jouer contre elle parce que tu vas te retrouver avec une balle placée tellement bien derrière toi que t'auras beau courir pour la récupérer, tu seras toujours 100 ans en retard.
- Véro?
- Quoi?
- Pourrais-tu me placer la balle dans ma tasse à café que j'ai déposé là-bas, à 150 mètres?
- Pas de problème.... Paf! ssssshhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.....tok! Plouffff!
Véro, elle est comme ça.
Et j'ajoute ici, devant témoins, que j'offre à mes deux amies un wekend gratos à mon chalet quand elles le veulent en guise de petit cadeau pour leur incroyable victoire. Mais je n'ai pas eu le temps de réparer le chauffe-eau par contre.
Bises les filles.
Vous êtes des vraies championnes!!!
http://www-carabins.cepsum.umontreal.ca/pages/nouvelles.aspx?lang=FR-CA&nouvelle=709
Et pourtant!
C'est exactement ce qu'elle fait! Elle déborde la gardienne, se redresse en une fraction de seconde alors qu'elle est rendue à l'extrême limite de son angle, s'élance et tire... et putain de bordel de merde.... la balle file dans un silence qui semble durer un siècle et vient faire bouger les cordages du filet!
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT!!!!!!!!!!!!!!
Goal! Goal! Goal! Goooooooooooooooaaaaallll!
Carabins de Montréal 2, McGill 0!
Éva Thouvenot-Hébert vient de marquer le plus beau but de l'année!
Elles gagneront 2 à 1 et seront championnes du Québec.
Je ne peux pas terminer ce petit topo jouissif sans parler de Véronique Maranda, sélectionnée joueuse par excellence de la finale. Véro (J'ai le droit de dire "Véro" parce qu'elle est aussi mon amie! Ce n'est pas pour me vanter mais je suis l'ami des deux meilleures joueuses des Carabins! lalalèreuuuh! Même qu'elles ont louées mon chalet cet été. Alors faites moi pas chier!) est l'épine dorsale de ce club. Pas de Véro, pas de championnat. C'est aussi simple que ça. Elle ne fait pas que jouer au soccer, elle EST le soccer. Ses corners sont des coups de poignards rouillés dans le bide mou de l'équipe adverse et elle te places ses balles comme une snipper meurtrière. Ses passes sont d'une précision suisse. Ça fait toujours mal à l'autre équipe. Et avec ça, un caractère de cochon qui fait que tu ne veux pas jouer contre elle parce que tu vas te retrouver avec une balle placée tellement bien derrière toi que t'auras beau courir pour la récupérer, tu seras toujours 100 ans en retard.
- Véro?
- Quoi?
- Pourrais-tu me placer la balle dans ma tasse à café que j'ai déposé là-bas, à 150 mètres?
- Pas de problème.... Paf! ssssshhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.....tok! Plouffff!
Véro, elle est comme ça.
Et j'ajoute ici, devant témoins, que j'offre à mes deux amies un wekend gratos à mon chalet quand elles le veulent en guise de petit cadeau pour leur incroyable victoire. Mais je n'ai pas eu le temps de réparer le chauffe-eau par contre.
Bises les filles.
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