C'était l'autre soir au chalet. Je bouffais mes tournedos que j'avais fait cuir moi-même, avec mes petits doigts, sur le feu de bois. J'avais ouvert une bouteille mais je ne me souviens plus si c'était ce délicieux Pinot Noir de la Nouvelle Zélande ou cet autre Bordeaux dont j'ai oublié le nom. Je voulais manger ça dehors mais il faisait froid. Alors je me suis installé dans la cuisine tout en écoutant Jacques Languirand à la radio parler de ces voleurs qui nous gouvernent et qui pillent sans scrupule l'argent des contribuables en toute impunité, ou alors en ne recevant que quelques petites tapes symboliques sur les doigts pour nous donner l'illusion d'une justice.
Il devait être 21h30 ou quelque chose comme ça lorsque j'ai entendu un gros "bang" venant du dehors. J'ai baissé le volume de la radio pour tendre une oreille mais plus rien. Cela avait ressemblé à un coup de fusil étouffé. Je n'y ai plus repensé de la soirée et je me suis couché un peu plus tard, et seulement après que la dernière goutte de ma bouteille fut méticuleusement léché par ma langue. En forêt, il ne faut rien gaspiller. Question de survie.
Le lendemain, sur la route et à deux pas du chalet, je découvre ça.
Il devait être 21h30 ou quelque chose comme ça lorsque j'ai entendu un gros "bang" venant du dehors. J'ai baissé le volume de la radio pour tendre une oreille mais plus rien. Cela avait ressemblé à un coup de fusil étouffé. Je n'y ai plus repensé de la soirée et je me suis couché un peu plus tard, et seulement après que la dernière goutte de ma bouteille fut méticuleusement léché par ma langue. En forêt, il ne faut rien gaspiller. Question de survie.
Le lendemain, sur la route et à deux pas du chalet, je découvre ça.
Ça c'est une femelle orignal. Le bang que j'ai entendu la veille, c'était elle. En fait, c'était elle et surtout le camion qui l'aura fauchée.
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